Le mardi 23 janvier à 19h00 Prisca Vanier nous présentera, à la bibliothèque municipale de Benalmadena, les peintres et artistes préraphaélites, et leur muses.
Dans l’atmosphère viciée de la peinture anglaise du début de l’ère victorienne, les préraphaélites apportent une vision originale et des objectifs nouveaux. Ils dénoncent l’inertie académique, la sentimentalité béate, le fini sombre, bitumeux, de la peinture des années 1840, et témoignent de leur curiosité juvénile, d’un sens hardi de la recherche et, par-dessus tout, d’une vision chaleureuse de miniaturiste, qui n’a cessé de hanter les imaginations.
Sept jeunes hommes, en 1848, décident de constituer la Confrérie préraphaélite (Pre-Raphaelite Brotherhood), dans le but de redonner vie à l’art par un retour à la nature. Admirateurs de Raphaël, ils rejettent cependant les conventions périmées auxquelles son enseignement a donné naissance, et cherchent leur inspiration auprès des maîtres italiens primitifs, attitude qui est à l’origine de leur nom. Pour ces artistes, essentiellement littéraires, les thèmes privilégiés sont, à côté des sujets historiques et bibliques, la poésie et la littérature contemporaines, ainsi que la critique de la société. En rébellion ouverte contre la Royal Academy en ce qu’elle est le centre de toute la vie artistique de l’époque, ils vont s’efforcer de la confondre en donnant le plus grand éclat à leur conception d’un art vivant.
Le groupe des préraphaélites
Des sept membres du groupe, trois personnalités remarquables se détachent : William Holman Hunt (1827-1910), John Everett Millais (1829-1896) et Dante Gabriel Rossetti (1828-1882), qui donnent au mouvement une réelle ampleur. À leurs côtés se trouvent William Rossetti (1829-1919), qui ne peignit jamais et assuma les fonctions de secrétaire et de porte-parole littéraire du mouvement, James Collinson (1825 ?-1881), qui s’orienta rapidement vers une médiocre peinture de genre, Thomas Woolner (1825-1892), sculpteur de quelques beaux portraits en médaillon, mais dont l’œuvre ne révèle pas d’affinité particulière avec les principes des préraphaélites, et Frédéric George Stephens (1828-1907) qui n’exécuta qu’un petit nombre d’œuvres, dont il détruisit la plus grande partie, et se consacra à la critique d’art.